Les disparités socio-spatiales dans la Métropole Aix-Marseille-Provence
Dans le cadre de ses missions de prospective et d’analyse des dynamiques territoriales, l’Aupa accompagne la Métropole dans l’élaboration de ses politiques de cohésion sociale et territoriale. Plus particulièrement, le Contrat de Ville Métropolitain en cours de finalisation a été l’occasion pour les agences d’urbanisme de quantifier et qualifier les phénomènes de précarité.

La carte que nous vous présentons permet, par une approche innovante, de caractériser les lieux de vie des métropolitains en fonction du revenu moyen des habitants. Elle met en évidence une Métropole « archipelisée » où coexistent des ilots de richesse et de précarité et qui, en dépit de son potentiel humain et économique considérable, reste traversée par de fortes inégalités et demeure fragilisée par la pauvreté.

A titre d’illustration, si les quartiers en politique de la ville affichent les taux de pauvreté les plus élevés (41%), d’autres secteurs de fragilité apparaissent (les rives de l’étang de Berre, le val de Durance, certains centres anciens…). Plus particulièrement, Marseille présente à la fois le quartier le plus pauvre et le plus riche de France.

Mais, au-delà de la paupérisation de certaines cités, l’émergence d’une « Métropole périphérique » interroge sur les phénomènes de relégation aux marges (de plus en plus éloignées) des grandes villes. Et demain, la Métropole pavillonnaire et périurbaine qui accueille les classes populaires et intermédiaires pourrait-elle encore davantage se précariser ?

Ces fractures territoriales et sociales questionnent le « vivre ensemble » et plus généralement la cohésion du modèle métropolitain, tant en ce qui concerne le logement, que le développement économique ou la mobilité.

 

– Méthode et chiffres-clefs –

Les données proviennent de la base Filosofi 2019 de l’INSEE, avec une grille de carreaux de 200 x 200 mètres. Pour chaque carreau, nous avons calculé le revenu moyen par individu, en divisant la somme des revenus par le nombre d’individus présents.

Les niveaux de vie ont été classés en déciles, permettant de cibler les 10 % de territoires les plus défavorisés qui affichent des revenus annuels moyens compris entre 10 000 € et 21 000 € et les 10 % les plus favorisés, avec des revenus moyens variants entre 35 000 € et 46 000 €.

Les zones les plus favorisées représentent seulement 4 % de la population de la Métropole Aix-Marseille-Provence (environ 70 000 habitants). En revanche, les secteurs les plus défavorisés comptent 34 % de la population (environ 670 000 habitants). Cela ne signifie toutefois pas que tous les habitants sont pauvres, mais qu’ils vivent dans des secteurs où le revenu moyen est très faible.

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