La loi climat et résilience pose des objectifs ambitieux en matière de sobriété foncière. Jusqu’à 2040, il s’agira tous les dix ans de réduire la consommation d’espace par deux par rapport à la décennie précédente et après 2040, c’est le « zéro artificialisation nette » qui doit être visé et atteint en 2050.
A partir de 2040, la notion de consommation d’espace laisse place à celle d’artificialisation nette, tout espace pris sur la nature ou l’agriculture devra être « compensé » par des actions de renaturation.
L’atelier animé par l’Aupa durant la journée de la connaissance du 01 Décembre réunissait élus et techniciens d’horizons divers, des espaces les plus ruraux aux plus métropolisés.
Pour tous, aller vers plus de sobriété foncière suppose en premier lieu de réinterroger leurs projets de territoire sous l’angle des besoins fonciers qu’ils génèrent et de les amender en conséquence.
Sur les questions de recyclage du foncier (friches…) ou de compensation par des actions de renaturation, les territoires sont très diversement « armés ».
Le potentiel lié à la remobilisation de friches ou à l’identification de sites « renaturables » apparait plus important dans les espaces les plus urbanisés alors que dans les espaces ruraux, la sobriété foncière passe essentiellement par la densification des tissus pavillonnaires lâches.
L’atelier a aussi été l’occasion de pointer certaines questions qui restent à éclaircir notamment dans la définition et la prise en compte des actions de renaturation : quels échelons territoriaux pour la compensation, quels critères pour considérer un espace renaturé, quelle surface minimum pour une prise en compte dans la compensation, quels critères pour arbitrer entre recyclage et renaturation des friches, quels financements possibles…